Bientôt, un sujet de fierté apparaît: I'église de Saint-Joseph, une pièce montée blafarde de la même farine que le Sacré-Coeur de Montmartre, qui vient de surgir entre la Balseta et l'hôpital Maillot, sur une esplanade qui deviendra la place Lelièvre.    De nos jours, on la comparerait plutôt à une "corne de gazelle", un gâteau arabe en pâte d'amandes roulée dans du sucre glacé. Pendant presque un siècle, tout Bab-el-Oued y recevra le baptême, s'y mariera et y sera béni une dernière fois avant de prendre le chemin du cimetière de Saint-Eugène. Le son de ses cloches, profond, un peu sourd, chemine avec une espèce de lenteur sûre vers les points les plus éloignés du quartier.
   Gabriel CONESA. "Bab-El-Oued notre paradis perdu." Robert Laffont. 1970 et Editions Jacques Gandini. 1995

L'Eglise et la Place Lelièvre

L'Eglise et la place Lelièvre vers 1910.
L'immeuble du Café Carrio, à gauche de la place, n'est qu'à un étage

L'Eglise et la Place Lelièvre

L'Eglise et la Place Lelièvre, dans sa version quasi définitive, vers 1920.
Il manque encore le kiosque entourant le palmier (kiosque provenant du square Bresson en 1928) et les murets pour cloturer le square. L'immeuble du café Carrio est terminé, mais on construit encore rue de Normandie.

L'Eglise et la Place Lelièvre

L'Eglise et la Place Lelièvre, dans sa version définitive, vers 1950.
Le kiosque à musique entoure le palmier.
Les murets cloturent le square.
La place est cour de récréation de l'école et stade de foot du quartier.