Fondé
le 14 avril 1894, le temple de la rue de Dijon succéda à l'oratoire
de la place Lelièvre.
M. Chaloum Lebar, qui eut l'initiative de cette réalisation,
fit don de l'édifice à la communauté. Bientôt,
le sanctuaire s'avéra trop petit et, il y a une trentaine d'années,
les dirigeants entreprirent de l'agrandir. Les travaux permirent de doubler
la surface occupée par les fidèles, de sorte qu'aujourd'hui
cette synagogue de 300 places peut recevoir jusqu'à 500 personnes aux
grandes cérémonies.
Temple consistorial, celui de la rue de Dijon
est le seul désigné pour la célébration des funérailles
exceptionnelles faites aux bienfaiteurs qui ont oeuvré pour la communauté
et qui portent le titre de "guizbar".
A l'intérieur, une magnifique tenture
rouge recouvre le tabernacle, aux côtés duquel viennent se joindre
les deux extrémités d'une ceinture de céramiques anciennes.
Cette tenture offerte par M. Messaoud Yafi à l'ancien temple de la
rue Voiland, comporte des inscriptions hébraïques en or qui brillent
avec éclat sous l'effet de "l'éclairage féerique" installé
autour de l'autel.
On note également une très
spacieuse tribune de 60 places réservée aux dames et deux oratoires,
situés à l'entrée du temple qui permettent d'assurer
les offices de la semaine en même temps que se déroulent dans
le sanctuaire d'autres cérémonies.
C'est M. Samuel Lebar, fils du donateur du
temple, qui administre le sanctuaire, assisté de MM. Darmon et Farro
(adjoints) et Aaron Molina (ministre officiant).
Marcel Pavot; Rubrique "Petite Histoire de nos sanctuaires:
La synagogue de la rue de Dijon". Echo d'Alger, 15 août 1952.