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Jardins
du Dey, où seront soignés les premiers
blessés convalescents après la prise d'Alger.
Deviendra Hôpital du Dey, puis Hôpital Maillot.
Porte. En 1841 la porte, qui était très étroite, fut remplacée afin de permetrre le passage des chariots allant et venant aux carrières. En 1896, elle fut détruite.
Futur
emplacement du Lycée Bugeaud
Djemaa Setti Mereym, Asile Bou Touil, Zouia du Marabout Sidi Omar el Tensi,
Zaouia Sidi Salem
Vue
sur les remparts
De ce paysage tourmenté seule subsistera la Mosquée Sidi-Abderrahman.
Deviendra la future Rampe Valée et le jardin Marengo
Cimetière juif
Dar
el Baroud. Poudrière du Dey
Devriendra la Salpétrière, caserne incluse dans l'enceinte de
l'Hôpital Maillot, où seront formés les infirmiers militaires.
Oued M'kacel
C'était
un oued impossible comme presque tous ses semblables algériens. S'il
ne pleuvait pas, il était à sec, et la tranchée de son
lit appelait irrésistiblement les dépôts d'ordures.
S'il pleuvait trop, il débordait et la moitié du faubourg était
inondée. Si bien que l'histoire de Bab-el-Oued est résumée
par l'histoire des efforts que les parents de Cagayous ont accomplis pour
civiliser l'oued... et mettre le faubourg à l'abri de ses caprices.
Jean BRUNE. "Bab-el-Oued raconté à Toinet". Ed Atlantis. Friedberg.1999.
JPrès
des remparts se trouvait le cimetière des Pachas.
"Plus bas, sur une sorte d'esplanade, se dressent sept kiosques recouverts
d'une coupole bulbée, abritant les sept tombeaux, si l'on croit la
légende, des sept deys élus et massacrés le même
jour".
Non loin ont été également construites les briqueteries et poteries qui alimentent Alger. L'argile est foulée aux pieds et travaillée à la pelle par des ouvriers kabyles, puis la pâte disposée sur un tour en bois très primitif. Le vase une fois modelé sèche sous des auvents couverts de chaume. Le four, où s'effectue enfin la cuisson, consiste en une simple pièce, aux murs percés de niches où sont déposées les poteries tandis qu'est allumé au sol un grand feu de bois. Les briqueteries sont assez importantes puisqu'une bonne partie de la ville et des remparts a été édifiée avec ce matériau; beaucoup de briques sont séchées à l'air. On se borne à les recouvrir de feuilles de palmier pour éviter que le soleil ne les fende. Mais d'autres sont cuites dans les fours à chaux, qui servent à ces deux usages.
Enfin, dernier prolongement d'Alger dans la campagne, se dressent quelques fours à chaux tronconiques, hauts d'une douzaine de mètres, alimentés par les carrières proches. Celles-ci abritent, dans des grottes creusées dans le tuf, une population misérable, composée en majeure partie de Kabyles employés à ces mêmes carrières, aux briqueteries ou dans les magasins de la Marine.
Tout près, sur une pointe rocheuse, se dressait le fort commencé par le dey Mohammed ben Salem, en I557 et terminé par son successeur Ali el Eudj (le renégat) surnommé aussi le teigneux, qui s'illustra à la tête de l'escadre algérienne à la bataille de Lépante. Pour le populaire, ce fort était Bordj Setti Takelilt, c'est-à-dire de Notre-Dame la Négresse. Nous en avons fait le Fort des Vingt-quatre heures, soit parce que les Anglais, en une quelconque circonstance n'aient pu s'y maintenir plus longtemps qu'un jour, soit que ces vingt-quatre heures fussent la durée de la garde qu'y montaient les Janissaires. En entrant, au-dessus d'un banc de pierre, une petite niche indiquait l'endroit où reposait la tête de la maraboute qui y était, paraît-il, enterrée. Lorsqu'on procéda en I853 à la démolition du fort, on découvrit une excavation renfermant un corps humain incrusté dans le pisé du mur. Suivant la tradition officielle qui a été contestée il s'agirait d'un Maure devenu chrétien, appelé Géronimo, fait prisonnier de guerre par les Turcs. Considéré par eux comme un espion et sommé de revenir à la religion musulmane, il refusa et fut jeté vivant dans l'argile qui servait à la construction du fort. Le corps a été porté en grande pompe à la cathédrale et un moulage en plâtre déposé au Musée. Sur l'esplanade Bab-el-Oued, nettoyée, désencombrée, aplanie se déroulèrent les prises d'armes et les revues. La population y offrit en I839 un banquet au duc d'Orléans et à tous les militaires sans distinction de grade qui avaient pris part à l'expédition des Portes de Fer. Le I6 février I843 la guillotine y fut inaugurée. En I848, appelés pour la première fois aux urnes, les citoyens d'Alger y tinrent leur première réunion publique.
G
ESQUIER. "Alger et sa région". Arthaud. Grenoble.