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Au premier plan, le cimetière mozabite et le chemin de Sidi ben Nour |
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"Au-dessus, c'est Sidi-Ben-Nour la Bouzaréa si l'on préfère du nom d'un marabout enterré à son sommet. Une colline sèche, pelée, éclatée à hauteur de la carrière, zébrée d'un chemin romain, le plus court pour aller de Bab-El-Oued à Bouzaréa quand on n'a pas peur de tremper sa chemise. A mi-hauteur, on remarque une de ces oasis luxuriantes que sont les cimetières en Algérie: la Caramoussa. C'est là qu'on enterre les Mozabites."
"A Bab-El-Oued, on connaît bien les Mozabites tapis dans la pénombre de leurs épiceries entre des sacs de riz et des tonneaux d'huile, économisant sou par sou pour acheter des palmeraies. Leur organisation commercialo-familiale aux règles sibyllines, vendant au prix le plus juste, règne sur l'alimentation. Quand on en porte un en terre à la Caramoussa, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre et les galopins attendent à la porte du cimetière l'aubaine de la distribution rituelle de dattes et de figues."
Gabriel CONESA. "Bab-El-Oued notre paradis perdu." Robert Laffont. 1970 et Editions Jacques Gandini. 1995
"Pour voir ça, que toujours c'est rigolo, je m'avais assis dessur une pierre en fumant la cigarette. De l'endroit que je m'avais posé, on voit tout la Cantère et la Casba jusqu'à le phare de l'Amirauté, vec la mer que ça semble un grand baquet de l'eau bleue que les femmes elles trempent le linge. Tout le potin qu'on se fait dedans les rues y se mélange et y monte en l'air, comme si ça serait des vagues qu'elles cassent dessur la plage, Hou-hou-hou !"
MUSETTE. "Le mariage de Cagayous". Editions "Méditerranée vivante". Baconnier Frères. Alger. 1949.